Tour du Roy à St Emilion

       en 1224, Louis VIII, roi de France, dont les troupes occupaient la ville, ordonnait de construire un chateau a St Emilion.

en 1237, Henri III Plantagenet , roi d'Angleterre et Duc d'Aquitaine fait entreprendre des travaux sur cette citadelle d'allure archaique pour le XIIIème siècle.

le donjon s'élève au centre de la ligne de rempart et domine  d'une forte pente l'ensemble de l'agglomération. Sur trois cotés, il est isolé par de profonds fossé.Le dernier coté, qui est tourné vers la ville, donne sur deux terrasses.

Extérieurement cet édifice se présente comme une tour carrée de 9m de coté, reposant sur le  rocher nivelé, culminant à 14m de hauteur.

Ses murs, d'une épaisseur de 2,25m, construit en calcaire, sont flanqués de contreforts plats au angles et au milieu de chaque face. Aveugles sur trois cotés, ils ne sont percés que du coté qui regarde la ville.

Au rez de chaussé se trouve une salle couverte d'une voute en berceau brisé.

Une porte en plein cintre y done accès.La pièce est éclairé par une fenètre également en plein cintre, percée dans un contrefort central. Un escalier à vis, placé dans la muraille près de l'angle sud-est conduit a l'étage sous charpente.. Ce dernier est agrémenté d'une baie géminée d'allure romane.

 De là, un escalier droit mène au chemin de ronde. Les erlons d'origine ont disparus. Une des échauguettes de la facade ouest a été restaurée. Postérieurement a la construction de la tour, sur ce meme coté, des latrines ont été ajoutées entre deux contrefort.

Ce donjon est donc une simple tour, comme celles que les Plantagents ont implantées en divers lieux de leur domaine aquitain au XIII ème siècle.

La tour du Roy s'inspire (à une échelle réduite) des puissants donjons anglo-normands (dont elle reproduit l'allure générale), construits sous le règne d'Henri II : Chambois en Normandie, Richmond, Newcastle et Douvres en Angleterre.

 Classé Monument historique en 1886, ce donjon est avec celui de Vertheuil l'un des rares donjons carré romans de la Gironde.

  sources: conseil général de la Gironde